Comment se préparer à un accouchement physiologique (naturel) ?

Avant Propos

Depuis que FAUT PAS POUSSER ! est disponible, je reçois chaque jour des messages merveilleux de personnes qui me remercient pour ce travail et me disent que le film a été la clé de voute de leur préparation à l’accouchement. Ces messages font battre mon cœur, et je suis heureuse et fière de savoir que mon travail est utile.

Je ne me suis pas vraiment préparée à mes accouchements. Convaincue qu’enfanter était quelque chose de naturel et simple, comme pour tous les mammifères, je suis partie du principe que je n’avais besoin de rien et que même, remplir mon néo-cortex de connaissances pourrait nuire au voyage. Je sentais que l’important était de “débrancher ma tête“. Je pense maintenant que j’avais tort. Je n’ai aucun regret ; et mes trois accouchements resteront dans mon cœur et dans mon âme les moments les plus intenses et enivrants de ma vie. Il m’ont permis de prendre conscience de ma force et de ma détermination. A chaque fois, attraper mon bébé et plonger mes yeux dans les siens a été source d’un bien-être sans commune mesure. Le kif total.

Je dois tout de même confier que si c’était à refaire (mais cela n’arrivera pas ), je m’offrirais une magnifique et holistique préparation à l’accouchement.


NB : JE PRÉCISE À TOUTES FINS UTILES QUE JE N’ABORDE PAS DANS CET ARTICLE TOUT CE QUE J’ABORDE DANS LE FILM 🙂 JE VOUS INVITE CHALEUREUSEMENT À LE VISIONNER AFIN DE DÉCOUVRIR LES SECRETS DE LA PHYSIOLOGIE DE LA NAISSANCE, À TRAVERS NOTAMMENT L’INTERVIEW DE MICHEL ODENT. UNE FOIS LE FILM VU, VOUS SAUREZ COMMENT VOUS PRÉPARER.

Pourquoi j’ai changé d’avis

et pense aujourd’hui qu’il est important de se préparer, quelle que soit la préparation choisie. NB : Les témoignages lus chaque jour nourrissent ma réflexion.

Mon postulat de départ

Je suis partie du principe que pour enfanter, il fallait laisser l’animal qui sommeille en moi se réveiller, et faire taire mon néo-cortex, le cerveau de la parole, celui qui différencie l’homme de l’animal, celui qui analyse, se projette, se souvient… celui qui met la zone. Et c’est partant de ce postulat que j’ai choisi de ne pas, ou plutôt négligé de… me préparer. Bien sûr, j’avais lu quelques livres, pour confronter mes intuitions aux théories des spécialistes et garder confiance en mes capacités de femelle mammifère et en celles de mon bébé. J’étais consciente que si mon néo-cortex m’avait éloignée de cette femelle, mon bébé lui, était à peu près dans les mêmes dispositions que s’il était né au paléolithique.

NB : Une de mes petites phrases fétiches : le début est le titre d’un livre de Michel Odent qui a été déterminant dans mon parcours, la suite est de moi : Le bébé est un mammifère ; de la naissance à la parole, il traverse les millénaires.

Miser sur la mise au repos de mon néo-cortex était un peu présomptueux, et si certaines y parviennent, cela n’a pas été mon cas. Je ne suis que rarement parvenue à « partir sur une autre planète » comme le dit Michel Odent.

Mon premier enfantement

Pour mon premier, le voyage a été merveilleux, sans heurts, ni peurs, libéré de toutes considérations médicales de mesures de col ou de fréquences de contractions ; on ne peut redouter quelque chose que l’on ne connaît pas. J’ai donc accueilli les contractions sans jamais redouter la suivante, curieuse de vivre le voyage, heureuse de n’être pas dérangée. Happée par la magie de la vie. C’est sûrement durant cet accouchement que mon néo-cortex m’a fichu le plus la paix 🙂. Jusqu’à la phase d’expulsion. Et c’est bien lui qui m’a fait craindre que mon bébé ne soit en souffrance, coincé dans mon vagin. Et qui m’a fait pousser comme une brute et me déchirer le périnée. (Je n’avais pas de sage-femme).

Pour mon deuxième,

La peur de déchirer à nouveau a posé un voile sur le voyage, qui fut tout de même très beau et sans encombre, accompagnée par Elena. C’est durant cet accouchement que j’ai été le plus connectée à mon bébé. Avant chaque contraction, il me donnait un délicat coup de pied comme pour me dire « Tu es prête maman ? On y va ? » comment savait il ça ? Un dialogue magique. Je n’oublierai jamais ce moment.

Et pour mon troisième,

Le travail m’ayant réveillée à 2h00 du matin, le manque de sommeil a rendu la douleur plus difficile à gérer et je l’ai redoutée. Là encore mon néo-cortex, car la peur, c’est lui, a terni un peu le voyage… Je crois tout de même avoir décollé au moment de l’expulsion, sans peur de déchirer. Et pas une égratignure🙂

J’ai aimé tout. J’ai fait avec ce que je suis. Mon cerveau chauffe souvent trop… C’est mon histoire et je la trouve belle.

Moralité

S’il n’est pas possible pour toutes les femmes de débrancher leur cerveau d’humaine, alors il peut être salutaire de mettre ce ronron au profit du voyage.

La méditation, ça se travaille

Focaliser son attention sur le souffle

Sur la métaphore des vagues

Ne pas avoir peur, car on sait ce qui est en train de se passer et qu’on a pris le temps avant, de visualiser le voyage

Ne pas pousser trop fort, car on sait que non, bébé ne souffre pas, pendant ces minutes entre les deux mondes

Vocaliser selon ce qu’on a travaillé

Occuper son néo-cortex à bon escient

ET utiliser des techniques qui fonctionnent : postures, mouvement, images mentales, visualisation, vocalisation…

Il existe de nombreuses méthodes de préparation à l’accouchement, je vous propose de faire un rapide tour d’horizon.

Comment se préparer à un accouchement physiologique (naturel) ?

Accouchement physiologique n’est pas synonyme d’accouchement sans péridurale.

Si le fait de ne pas avoir de péridurale est une condition nécessaire, c’est loin d’être suffisant pour vivre un accouchement physiologique.

Pour qu’une femme puisse accoucher physiologiquement, il faut que ses besoins de base soient respectés.

  • intimité (ne pas se sentir observée)
  • obscurité (il y a des récepteurs à la mélatonine sur l’utérus !)
  • confiance (ne pas avoir peur, pour ne pas sécréter d’adrénaline, mais la précieuse ocytocine)
  • mobilité et verticalité (le bassin n’est pas un os fixe, mais plusieurs. Le mouvement permet d’articuler ces os et d’accompagner bébé)
  • réduction de l’activité néo-corticale (comme pour atteindre l’orgasme, il faut débrancher son cerveau 🙂

C’est seulement dans ces conditions que la femme pourra laisser son corps et ses hormones travailler harmonieusement et ainsi mettre au monde son bébé naturellement et facilement.

NB : je ne suis ni médecin, ni sage-femme mais spécialiste de la physiologie de la naissance ET très bien informée sur les protocoles médicaux qui entourent la grossesse. Il arrive que la médicalisation soit nécessaire et lorsque c’est le cas, on ne peut qu’être emplie de gratitude de pouvoir bénéficier du suivi de grossesse, et des progrès de la médecine. MAIS dans le cas d’une grossesse normale, si l’on respecte la physiologie, la grande majorité des accouchements se passe sans complication. C’est difficile à faire entendre aujourd’hui, car l’immense majorité des accouchements est ultra médicalisée, une naissance sur trois est déclenchée artificiellement, et la péridurale est quasi systématique.

MAIS si tu lis cet article, c’est que tu as envie d’autre chose, alors en route pour ta préparation !

S’informer sur l’accouchement physiologique

Les réseaux sociaux

On trouve de nombreux comptes Instagram consacrés à la naissance physiologique très inspirants. Voici mes trois préférés :

  • Nina Narre 🙂
  • Amandine Naissance
  • 2lifedoula

L’audiovisuel

On l’éteint ! La plupart du temps, la télé présente la naissance comme un acte médicale, durant le quel la femme est passive, guidée par les médecins, et en grand danger si elle s’&émancipe de ces protocoles.

Alors ÉTEINS LA TÉLÉ ! et regarde FAUT PAS POUSSER !

Les livres

Si je devais en choisir 3 ce serait :

  • Le guide de la naissance naturelle d’Ina May Gaskin
  • Le bébé est un mammifère de Michel Odent
  • Accoucher par soi-même de Laura Kaplan Shanley

Les festivals

  • MamaQuilla Festival (44)
  • Les journées de l’AAD Info sur CDAAD (Collectif de Défense de l’Accouchement Accompagné à Domicile)

En CADEAU

Une vidéo de 40 minutes

Je t’offre cette vidéo de 40 minutes dans la quelle j’explique l’essentielle de l’accouchement physiologique sans péridurale en 10 questions.

Les méthodes pour se préparer à un enfantement naturel

Même s’il est difficile de catégoriser, il y a des préparations à l’accouchement plus axées sur le corps et d’autres plus axées sur l’espritle travail de la respiration faisant le lien entre les deux. J’aurais tendance à prioriser l’esprit et le souffle, car c’est notre mental qui interfère sur le bon déroulement de la naissance de bébé. Il me semble que le corps des femmes, comme celui de toutes les femelles mammifères, est fait pour enfanter. Et sauf pathologie, le corps est préparé naturellement tout au long de la grossesse, grâce notamment aux hormones. Un exemple : les œstrogènes et la prolactine placentaire travaillent de concert pour augmenter de manière significative la souplesse et l’élasticité du corps, pour faciliter la naissance. Mais si la préparation du corps permet de booster la confiance en soi, et ainsi de ne pas laisser la peur gâcher le voyage, alors allons-y !

Les préparations à l’accouchement axées sur LE CORPS

  • La Kinésithérapie prénatale : elle est basée essentiellement sur le travail de la souplesse via des étirements et des massages, ainsi que le travail du bassin et du souffle (Plus d’info ICI )
  • Le Yoga prénatal : il existe plus d’une dizaine de Yoga différents. Le Yoga Prénatal est une variante dédiée à la femme enceinte tout au long de sa grossesse. Travail du corps basé sur des postures, travail du souffle, travail de l’esprit (Plus d’info ICI )
  • L’Aqua gym prénatale : elle peut se pratiquer tout au long de la grossesse. L’objectif est de travailler ses muscles (grâce à la résistance de l’eau ) et sa souplesse, en douceur via des exercices en immersion dans une piscine. Être dans l’eau permet de s’extraire de la pesanteur (on ne pèse plus que 20% de son poids🙂 ) et d’être ainsi plus libre de ses mouvements sans risque de se blesser (Plus d’info ICI et LA)
  • Le massage du périnée : il s’agit de travailler la plasticité des tissus périnéens par des massage à l’huile végétale et des étirement spécifiques. L’objectif est de faciliter la sortie du bébé sans déchirure. Il se pratique seulement à partir de 8 mois de grossesse révolus (Plus d’info ICI et LA)

Une préparation à l’accouchement à part : l’haptonomie

  • COMMUNIQUER AVEC BÉBÉ grâce à l’HAPTONOMIE : Il s’agit d’une méthode de communication, de mise en relation, de développement de la confiance en l’autre et en soi-même basée sur le contact. Elle se pratique dés le début de la grossesse et propose aux deux parents d’entrer en contact avec leur bébé à travers le ventre de sa maman en posant les mains et en effectuant des gestes appris lors des séances. Elle met à l’honneur la parentalité partagée et offre au papa l’occasion d’être actif pendant l’accouchement en pratiquant les gestes qui soulageront la maman. Elle facilite les échanges avec le bébé puisque ceux-ci ont commencé bien avant sa naissance. Elle peut se pratiquer en post partum avec l’enfant de sa naissance à la marche, et même après. (Plus d’info ICI et LA)

Les préparations à l’accouchement axées sur LE SOUFFLE

  • La sophrologie : Méthode de relaxation basée sur la RESPIRATION et la VISUALISATION. La crispation augmente la douleur. A contrario, la détente de toutes les parties du corps qui ne sont pas l’utérus atténue la douleur. Il est donc essentiel d’avoir des outils et notamment des techniques de respiration, pour parvenir à se décontracter entre et même pendant les contractions. Les séances de préparation à l’accouchement avec la Sophrologie vous aideront à vous approprier ces outils, et au vue des multiples témoignages et récit de naissance que je découvre chaque jour, il semble que celles qui ont fait ce choix en sont très heureuses au moment de la dilatation du col😉. La visualisation des différentes phases de l’accouchement pendant ces séances de prépa permet de se sentir en confiance et en « terrain connu » le jour J, ce qui contribue à la décontraction et donc à l’accueil des contractions et à la diminution de la douleur. (Plus d’info ICI )
  • Le chant prénatal : Voilà l’outil que je regrette de ne pas avoir exploré. Parce que je suis musicienne, parce que le chant est indissociable d’une bonne oxygénation et donc que son travail intègre celui de la respiration (un petit côté Sophro ). Il allie le souffle, le corps et l’esprit. Et en plus du plaisir du chant comme instrument de musique, les vibrations sont favorables à un massage intérieur qui là encore, contribue à la décontraction. Il invite à la mobilité et à la mobilisation du corps tout entier. Perçu par bébé, le chant est un merveilleux moyen d’entrer en relation avec lui avant sa naissance. (on pourra prolonger la pratique après la naissance)
Nombreux avantages, donc, à ce choix de préparation :
- Le travail du souffle, salutaire pendant l’accouchement
- La vocalisation, pour les mêmes raisons mais aussi parce qu’un vieux dicton de sage-femme dit « Bouche molle, col mou » : donc la vocalisation, qui est assez instinctive (assumons notre part animale), en dernière phase de dilatation, contribue à l’ouverture du col.
- Et la communication avec bébé ! Et quel bonheur de se sentir en lien avec lui au moment de la naissance.Il y a tant à dire alors : Plus d’infoICI
  • Le yoga prénatal, encore (Plus d’info ICI et LA )

Les préparations axées sur L’ESPRIT

  • La méditation de grossesse : la méditation est la pratique incontournable pour calmer le brouhaha intérieur et mettre son néo-cortex au repos. S’il n’est pas possible d’arrêter de penser, on peut apprendre à observer ses pensées comme on regarde passer les nuages dans le ciel, sans s’y accrocher, en portant son attention sur sa respiration entre autre. (Plus d’info ICI et LA)
  • La visualisation positive : une méthode de méditation qui consiste à se projeter sur un événement et à le vivre en pensée. Utilisé par les sportif, les musiciens, ou quiconque devant vivre un moment intense et exigeant (Plus d’info ICI )
  • L’hypnose prénatale : Les femmes ont tout ce qu’il faut en elles pour mettre leur bébé au monde par elles-mêmes. L’hypnose permet de se connecter à cette réalité (Plus d’info ICI et LA)

Une préparation à l’accouchement COMPLÈTE

  • La méthode Bonapace, créée par Julie Bonapace. C’est une technique de préparation physique et psychologique à l’accouchement par la pratique de postures de yoga, de respirations, de mouvements et de massages. Elle fait aussi appel à la relaxation et à l’imagerie mentale. Elle accorde un rôle important au papa, qui, dans le carde d’un accouchement sans péridurale, saura utiliser des outils pour soutenir la maman.

(Plus d’info ICI et LA )

NB : Si vous êtes tentée par la physiologie et souhaitez comprendre les étapes de la naissance, je vous invite à découvrir l’article de Whapio sur le site « Sans Péri » Sans péri : les étapes holistiques de la naissance ICI

Un petit moment nostalgie : La méthode Lamaze

Malgré la nécessité de réduire la durée du film FAUT PAS POUSSER ! j’ai fait le choix de consacrer un court chapitre à cette méthode, aujourd’hui tombée dans l’oubli, mais qui a eu le mérite d’ouvrir aux femmes la voie de l’autonomie, et de leur permettre de s‘approprier leur accouchement et de se donner les moyens de le vivre bien, plutôt que de se laisser « accoucher » par…

Voici donc quelques mots sur LA MÉTHODE DE L’ACCOUCHEMENT SANS DOULEUR

Né en 1891, Le docteur Fernand LAMAZE, obstétricien  humaniste et patriote, choisit très tôt de consacrer sa vie à la recherche de solutions pour soulager les femmes en couche. En 1947, il ouvre la maternité de la clinique des Bluets, financée par le syndicat de la métallurgie et le Parti communiste. En 1952, il est convié par le Parti communiste à un voyage en URSS pour découvrir les travaux des Dr Nicolaiev, accoucheur, et Velvovski, neuro-psychiatre, qui ont développé une méthode d’accouchement sans douleur, inspirée des travaux du Dr Pavlov. La méthode est basée sur le principe que la douleur n’est pas inhérente à l’accouchement mais est le signe envoyé par le cerveau reptilien d’un dysfonctionnement, réel (accouchement dystocique) ou imaginaire fruit d’un réflexe conditionné. Tout accoucheur sait que cette douleur peut être absente, pour avoir vu des femmes accoucher sans presque en avoir conscience. Le principe est donc de remplacer le paradigme imposé par le conditionnement culturel – accoucher est difficile et douloureux –  par un nouveau : accoucher est facile et sans douleur.

Durant ce voyage, le Dr Lamaze assiste à un « accouchement sans douleur » d’une femme ayant suivi la préparation du Dr Nicolaiev. Il revient en France déterminé à importer la méthode. Rencontrant l’enthousiasme de son équipe, Lamaze se met à l’ouvrage et transforme la clinique des Bluets en centre d’expérimentation de l’ASD (accouchement sans douleur). Fondée sur une préparation très active de visualisation, d’exercices de respiration, la méthode de l’ASD place la femme au cœur de son accouchement. Très rapidement, les résultats probants suscitent l’enthousiasme des femmes qui y voient une manière d’échapper enfin à la fatalité et de reprendre les commandes de cette étape essentielle de leur vie, sans s’en remettre aux mains des médecins (à 80% des hommes).

Durant plus de 30 ans, la méthode Lamaze, a permis à des milliers de femmes de vivre un accouchement en conscience, sans peur, et donc beaucoup moins douloureux que lorsqu’il est subit et façonné par les croyances ancestrales. Mais la péridurale a fait son entrée, et les féministes ont balayé l’ASD au profit de l’anesthésie. Sous prétexte de libération, elles se sont retrouvées pieds et poings liés entre les mains des anesthésistes et des médecins.

Il ne reste aujourd’hui de l’ASD que la traditionnelle « préparation à l’accouchement » proposée par les maternités, et qui a perdu l’essentielle de sa substance.

Mais le vent tourne. Et les outils évoqués dans cet article peuvent vous permettre d’aller encore plus loin que l’ASD en vous laissant emporter dans le voyage de l’accouchement, sans peur, et de vous connecter avec tout ce qu’il y a de sacré dans ce rite initiatique que peut constituer un accouchement. Pour le plus grand plaisir de votre enfant. Et le vôtre lorsque vous croiserez son regard pour la première fois.

À chaque femme de choisir celle qui lui ressemble

En résumé : l’important est DE SE PRÉPARER ! Ce peut être … en ne se préparant pas !!! Mais ce doit être une non préparation réfléchie ! Prendre le temps de décider dans quelles mesures on souhaite être actrice de son accouchement. Ne pas rester bloquée sur un principe par défaut, du genre :

  • Je ne suis pas capable d’accoucher par moi-même
  • Il me faut absolument la péridurale
  • L’accouchement est un acte médical ; sans les médecins, les femmes meurent
  • Mon bassin est trop petit
  • Mon bébé est trop gros

Prendre le temps d’apprendre, de découvrir, de constater que ces croyances ne sont que des croyances.

Et une fois ce temps pris, décider si l’on reste sur son choix par défaut oui si l’on change d’option. Il arrive qu’après une bonne préparation, une femme qui souhaitait une césarienne programmée, décide d’accoucher sans périduraledebout et en chantant !

Mais si sachant tout cela, vous préférez toujours la césarienne programmée, allez-y en confiance car vous vous serez donné les moyens de faire un choix éclairé !

Trop de femmes s’en remettent à la médecine sans avoir pris le temps de comprendre ce qu’est l’accouchement, accepte un déclenchement injustifié, une césarienne pour cause de siège, d’utérus cicatriciel ou de grossesse gémellaire, et découvre après que cela aurait pu se passer autrement. Certaines vivent un accouchement tellement traumatisant qu’elles renoncent à avoir un autre enfant. Et ces scénarios si mal vécus ne sont que rarement dus à une réelle dystocie mais plutôt la conséquence de l’industrialisation de l’accouchement : injection de produits perturbants le travail des hormones naturelles, position contraire aux lois de la physiologie, passivité de la femme en travail…

Je vous souhaite de ne pas faire partie de celles-là. Et je vous invite pour cela à regarder FAUT PAS POUSSER !

NB : Si vous doutez, lisez les commentaires ICI

Ou réaliser un accouchement physiologique ? Les différentes options

A la maison !

L’AAD ou accouchement accompagné à domicile représente une très faible part de naissances en France, puisque sur les 780 000 naissances par an, 1000 bébés seulement ont la chance de voir le jour à la maison. Car oui, pour bébé comme pour maman, c’est le top ! Quoi de mieux pour respecter les besoins de base de la femme en travail, que de rester dans son cocon pour laisser oeuvrer son corps ?

Il y a environ 100 sages-femmes AAD. C’est beaucoup trop peu, sachant que la réglementation impose la présence d’une maternité à moins de 20 minutes de routes … avec la fermeture progressive d’une grande partie des petites maternités, il est difficile d’accéder à l’AAD.

Si tu souhaite mieux comprendre ce qu’un un AAD, je t’invite à regarder MERCI LE PANGOLIN

En maison de naissance

C’est un lieu juridiquement et administrativement autonome, sous la responsabilité exclusive des sages-femmes qui la gèrent. La MDN est associée à une maternité pour le cas ou un accouchement devrait finalement être médicalisé. Mais elle ne se trouve pas dans une maternité.

C’est une chance de pouvoir bénéficier du suivi global (tout au long de la grossesse et en post-partum) et d’accoucher en MDN lorsque l’on souhaite un accouchement physiologique. Une chance dans les deux sens du terme … car il y a beaucoup de demandes et peu d’élues. Les conditions sont drastiques pour être acceptée.

  • Pas d’antécédent grave d’hémorragie de la délivrance
  • pas d’utérus cicatriciel
  • pas de siège
  • pas de jumeaux
  • pas d’hyper tension artérielle
  • pas de diabète gestationnel

Finalement, même si le planning le permet et même avec une grossesse apparemment à bas risque, une chance sur 10 d’être acceptée et d’accéder à une maison de naissance.

En plateau technique

Il s’agit d’une salle de naissance qu’une maternité met à disposition d’une sage-femme accrédite. Une super solution pour accoucher avec la sage-femme qui te suis toute la grossesse, dans l’intimité, tout en étant rassurée par la proximité de la technologie médicale.

En maternité

Selon moi, l’essentiel n’est pas la réputation de la maternité, ou la mise à disposition d’une salle nature, mais sa proximité avec le domicile de la maman. Parce que l’idéal est de faire la plus grande partie du travail chez toi.

Si tu arrives trop tôt à la maternité, tu risques de perdre la dynamique du travail de dilatation. Et à partir de là, les professionnels, très attentifs au timing, risquent de te mettre la pression. Si tu veux te préparer à ce grand jour et visualiser le bon timing, il y a un programme dédié au grand jour sur KaïZen’Nina.

Si tu es confiante et que tu arrives alors que la dilatation de ton col est très avancé, il te suffira de rester dans ta bulle et d’aller au bout sans qu’on ait le temps de te sortir du voyage.

Avec un peu de chance, tu tombera sur une super sage-femme qui verra que tu es bien et qui te laissera faire en étant une présence rassurante, mais sans te perturber.

Et alors peu importe que tu sois dans une salle nature ou dans une salle très médicalisé, tu auras sans doute les yeux fermés, en pleine symbiose avec ton bébé, et le monde autour de toi n’aura aucun impacte sur ton accouchement. Voilà le scenario parfait. Je peux t’aider à t’y préparer.

Formez-vous à l’accouchement physiologique avec KaïZen’Nina

Tu n’auras peut-être pas de place en maison de naissance, il n’y a peut-être pas de plateau technique dans la maternité près de chez toi. Et peut-être pas non plus de salle nature.

Peut-être as tu un utérus cicatriciel. Peut-être as tu fait une hémorragie de la délivrance lors de ton précédent accouchement. Peut-être même que cette hémorragie était la conséquence directe de la médicalisation de ton accouchement … d’un déclenchement ?

Peut importe.

Les réelles conte indications à un accouchement physiologique sont exceptionnelles.

Mais les protocoles sont pesant.

La pressions terrible. L’infantilisation. La culpabilisation. Les menaces … tout ce qui peut te conduire à céder à la peur. Je suis là pour t’accompagner vers ta confiance en toi et en ton bébé.

Qui suis-je ?

Je suis Nina et depuis ma première grossesse en 2010, je me consacre à l’étude et à la transmission de tout ce qui concerne

  • la physiologie de la naissance
  • l’allaitement
  • l’enfance.

Et à l’étude des protocoles médicaux et de l’histoire de la médicalisation de la naissance.

La naissance en France est devenue industrielle. Transmettre ma connaissance et accompagner les femmes dans leur préparation à un enfantement naturel, après s’être révélé être ma vocation, est devenu ma profession.

Il y a mon documentaire FAUT PAS POUSSER !

Et il y a l’espace d’information KaïZen’Nina.

Si tu souhaites mettre au monde ton bébé de la manière la plus naturelle possible, la réussite de ce projet ne doit dépendre de personne d’autre que de toi-même … et aussi de ton chéri. Car il doit te soutenir pleinement dans cette aventure.

Sur KaïZen’Nina, il y a un programme pour lui 🙂

Peut importe le lieu

Ma méthode ?

  • T’apporter la CONNAISSANCE
  • qui nourrit ta CONFIANCE
  • et t’offrir la PUISSANCE
  • pour donner NAISSANCE
  • et vivre ta propre RENAISSANCE

Que trouveras tu sur KaïZen’Nina

De multiples programmes constitués de vidéos courtes pour te permettre de répondre à toutes tes questions :

  • Le grand jour
  • Papa’s power
  • Prépare ton projet de naissance avec Nina
  • Le strepto B
  • La césarienne
  • La grossesse gémellaire
  • Le bébé en siège
  • Le déclenchement

Pour chaque sujet, tu trouveras les informations claires qui te permettront de faire des choix éCLairés et

d’OFFRIR À TON BÉBÉ LA NAISSANCE QU’IL MÉRITE

Conclusion

On consacre des mois, parfois des années, à préparer son mariage. Et l’on considère, trop souvent selon moi, la naissance de bébé comme une formalité. Je pense que ce moment mérite tout autant, si ce n’est plus, d’attention que les noces des parents. Et quels que soient les choix, l’essentiel est de se donner les moyens de les faire. Échanger avec des femmes qui se sont elles-mêmes donné les moyens de vivre l’accouchement qui leur ressemble, lire, regarder des films tels que FAUT PAS POUSSER ! , suivre des cours, échanger avec son conjoint, écrire un projet de naissance…  Consacrer DU TEMPS à cette affaire ! C’est écrire un message d’amour à son bébé.

NB : Je vous fais une confidence : je pense qu’accoucher physiologiquement est fait pour toutes les femmes. Voir même encore plus pour celles qui s’y refusent. Car ce refus est souvent motivé par la peur, par un traumatisme, par un manque de confiance en son corps et en celui de son bébé ; et que accoucher par soi même est une opportunité sans pareil de dépasser tout cela et de sortir grandie, guérie, confiante en la vie.Et si finalement, le voyage ne se déroule pas comme prévu, parce que cela arrive, il sera plus facile de l’accepter, car il n’y aura pas de regrets.Alors bonne préparation !

Épilogue

« Tu enfanteras dans la douleur »  … OU PAS 🙂 Le plus souvent, les textes contenus dans les livres qui ont traversé les millénaires présentent plusieurs niveaux de lectures et font un usage généreux des métaphores et des allégories. Je me demande alors si cette sentence ne mérite pas qu’on creuse un peu son interprétation, et si le mot enfanter ne signifierait pas autre chose que simplement accoucher. Peut-être « naître à soi même, se révéler… » ? On ne peut nier que les moments déterminants de notre vie sont rarement les plus faciles, et que rien de précieux ne se fait sans travail, sans persévérance, sans obstacles, sans craintes, sans douleur ?… Il ne nous reste plus alors, qu’à décider dans quelles mesures enfanter par soi même en se donnant tous les moyens de vivre le voyage qui nous fera grandir, est douloureux… Et si échapper à cette douleur en remettant notre corps et notre accouchement entre les mains des anesthésistes, est le meilleur moyen de saper cette soit-disant malédiction biblique. 😋



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Nina Narre

Je suis maman de 3 garçons nés à la maison, et réalisatrice de documentaire. La sortie de mon film FAUT PAS POUSSER ! en 2021 à sonner le départ d'une nouvelle vie professionnelle entièrement tournée vers la naissance.

2 réactions sur “ Comment se préparer à un accouchement physiologique (naturel) ? ”

  1. Gaugain Nelly Réponse

    Bonjour Nina,

    Ton blog est formidable et j’ai adoré le film que je viens de regarder, j’ai adoré le dernier quart d’heure, c’est exactement ce que j’ai ressenti lors de mes accouchements des vagues qui vont et viennent et surtout une puissance indescriptible.
    Mon premier accouchement il y a 9 ans, un magnifique petit garçon de plus de 4kg. J’ai été déclenchée mais je n’ai pas souhaité la péridurale, pour moi, il était hors de question que l’on me plante une aiguille dans la colonne. Je me disais mais comment je vais faire pour pousser si je ne sens plus rien, comment je vais faire pour sentir mon bébé naître, alors j’ ai cherché et j’ai beaucoup lu sur l’accouchement physiologique, (terme qui est rarement, voir jamais, employé par le gynécologue ) et là j’ai découvert un monde nouveau et qu’en fait les femmes savent faire. Lors de cette première grossesse, je ne sais pas pourquoi mais je me suis pas renseignée sur le déclenchement (sinon avec le recul je ne l’aurais jamais accepté….) .
    Donc on arrive au jour J,c’était un lundi, je suis déclenchée mais je suis super sereine, je parle avec la première sage femme pour lui demander ce qui va se passer ensuite et là, elle me dit : « ouh là, vous allez rester un bon moment et avec de la chance vous aurez peut être accouchée mercredi.
    Je regarde mon mari avec des yeux ronds et je me suis dit mais qu’est-ce qu’elle raconte…
    Bref on redescend dans la chambre, je mange et là je sens que mon corps se déchaîne, je ne veux ni être assise, ni debout, ni couchée… je perd les eaux. On appelle la sage femme, elle vient et nous dit mais on a le temps, alors elle m’examine, elle me regarde et me dit ah oui, effectivement le travail avance vite, et je lui réponds : c’est pour cela qu’on vous appelle !
    On va en salle d’accouchement et heureusement, on a une nouvelle sage femme, je lui explique que je ne veux pas de péridurale, elle m’écoute, et j’avoue qu’elle nous a vraiment soutenu jusqu’au bout. Six heures après avoir été déclenchée notre magnifique petit garçon est naît.
    Bon j’ai eu les forceps et épisiotomie, mais sincèrement sur le coup, j’étais tellement heureuse que je n’en garde aucun souvenir. Ce qui m’a vraiment marqué c’est le lendemain quand ma gynécologue m’a félicité pour ma résistance à la douleur. En fait, je n’ai rien répondu car pour moi et en toute sincérité je n’ai pas ressenti cet accouchement dans la douleur mais j’ai ressenti des vagues puissantes qui m’ont aidé à mettre mon bébé au monde.
    Huit ans plus tard, je suis de nouveau enceinte (bébé surprise) et pour cette grossesse, je n’ai fait aucune préparation, pas de ballon, pas de cours, j’ai beaucoup marché et j’ai beaucoup parlé à mon bébé.
    Le jour J, vers 3h, je sens que le travail commence, je me lève doucement, je prépare mon bain sereinement et je vais voir mon mari, je lui dit qu’il va falloir se préparer… Je prend mon bain tranquillement, je respire, je souffle bref je laisse mon instinct prendre le dessus sur ce qui m’entoure, je rentre dans une bulle.
    On dépose notre fils vers 6h30 chez les voisins.
    Mon mari démarre la voiture, il fait super froid 🥶 ( température négative) et surtout on part à la maternité en pleine heure de pointe (bizarrement c’était la préoccupation numéro un de mon mari depuis le début de la grossesse). Et comme il faisait très froid, mon mari plein d’égards et d’attention pour moi, a allumé le siège chauffant 😁. Donc au bout de 10min de voiture en plein bouchon, je perds les eaux, mon mari appelle les urgences à 7h10 pour savoir comment procéder, et là je lui dit , on n’a plus le temps, le bébé sort.
    Par miracle, la route se dégage et on retrouve l’ambulance sur un parking, les pompiers me sortent de la voiture car il faisait vraiment froid, et dans l’ambulance, il y avait une sage femme formidable qui m’a aidé à enlever mon pantalon et qui m’a dit tout va bien se passer, je vous laisse faire et notre fille est née à 7h30. Grand moment de bonheur 🥹.
    Ensuite nous sommes transportées à l’hôpital (qui n’était pas celui que j’avais choisi pour mon accouchement) mais nous sommes super bien accueillis, l’équipe médicale a été d’une discrétion absolue, à tel point, que je n’ai pas le souvenir de la sortie du placenta. On nous a laissé avec notre bébé seul sans venir nous la prendre pour la peser, mesurer, etc… et c’est à ce moment là que je me suis rendue compte de tout ce que l’on m’a fait subir lors de mon premier accouchement (déclenchement, forceps, on nous enlève notre bébé pour le peser et le mesurer comme s’il allait rétrécir?). Il aurait pu se passer de manière différente si on m’avait tout simplement fait confiance.
    Bref, tout cela pour dire, qu’il faut se faire confiance et surtout arrêter d’écouter toutes ses personnes qui vous disent que les douleurs de l’accouchement sont terribles, qu’on ne peut que accoucher à l’hôpital, etc…., notre corps sait tout simplement faire mais il faut savoir l’écouter….
    Un grand merci pour ce blog et ce film qui devrait être visionné par tout le monde.
    Merci

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