L’accouchement vaginal après césarienne, aussi appelé AVAC, est un concept récent puisque, jusqu’à l’introduction de la technique actuelle de césarienne appelée césarienne segmentaire basse, la césarienne corporéale, qui était l’ancienne méthode, ne permettait pas d’envisager un accouchement par voie basse pour des grossesses ultérieures. C’est dans les années 1950 que la césarienne segmentaire basse s’est généralisée et qu’il a été possible d’envisager un accouchement par voie basse après césarienne. Toutefois, la multiplication des césariennes n’a pas été immédiatement suivie de la possibilité de faire des AVAC, et les femmes ont fini par se rebeller dans les années 1980 aux États-Unis. En effet, le nombre de césariennes avait explosé, mais on leur imposait toujours une seconde césarienne après la première. Aussi, ce sont des sages-femmes à domicile qui ont démocratisé l’accouchement vaginal après césarienne. Voilà le scoop de cet article : c’est l’accouchement à domicile qui a rendu possible les AVAC. Pourtant, aujourd’hui, c’est une contre-indication à l’accouchement à domicile. Voyons tout cela dans cet article.
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Peut-on accoucher par voie basse après une césarienne ?
Il est possible de vivre un accouchement par voie basse avec un utérus cicatriciel. Jusqu’aux années 1950, la méthode de césarienne, appelée méthode corporeale, qui impliquait une incision verticale, créait des dommages trop importants sur l’utérus pour envisager ensuite un accouchement par voie basse. On redoutait alors la rupture utérine.
Il est aujourd’hui possible, et même recommandé, d’opter pour l’AVAC.
Pourtant, il est fréquent que les obstétriciens recommandent une césarienne itérative pour de sombre raisons de sécurité… Mon travail ici est de te donner toutes les informations pour te permettre de faire des choix éclairés et de comprendre une chose essentielle : les chiffres et les études sont basés sur des panels de femmes dont l’accouchement est médicalisé, et l’on rencontre donc des biais de panel. Si tu es ici, c’est que tu t’intéresses à la physiologie, et bonne nouvelle : un accouchement physiologique se passe très bien dans plus de 80% des cas.
Quelques chiffres sur l’AVAC
En France
- En France, 20% des accouchement se font par césarienne.
- 30% des accouchements sont déclenchés artificiellement.
- 20% des césariennes sont la conséquence directe d’un déclenchement.
Et précisions
- En France, un antécédent de césarienne est une contre-indication absolue à un accouchement à domicile.
- Dans le cadre d’un accouchement physiologique, la probabilité de finir en césarienne est inférieure à 10 %.
- Pour exemple, au Québec, l’ AVAC est considéré comme sûr à domicile si la femme a eu une naissance par voie basse entre sa césarienne et la nouvelle grossesse
- On considère donc que l’AVAC ne présente qu’un très faible risque de complication.
Autres éléments de réflexion sur l’AVAC
- Taux de réussite :
- Environ 60-80% des femmes qui tentent un AVAC réussissent à accoucher par voie vaginale, et ces chances augmentent encore plus avec un accouchement physiologique.
- Rupture utérine :
- Le risque de rupture utérine est estimé à environ 0,5-1% (soit 1 à 5 pour 1000 femmes). Ce risque est plus faible lorsque l’accouchement se déroule sans intervention médicale, car les contractions naturelles sont généralement plus gérables pour l’utérus cicatrisé.
- Cicatrisation et élasticité de l’utérus :
- Un utérus bien cicatrisé et en bonne santé, soumis à des contractions naturelles, a une meilleure élasticité et peut mieux résister aux forces exercées pendant le travail.
- Contractions utérines :
- Les contractions utérines naturelles sont généralement plus efficaces et coordonnées que celles induites par des hormones de synthèse. Elles permettent une progression plus harmonieuse du bébé dans le canal de naissance, réduisant ainsi la tension sur la cicatrice de césarienne.
- Liberté de mouvement :
- Être libre de ses mouvements pendant le travail permet à la femme de trouver des positions confortables et efficaces qui facilitent la descente du bébé et réduisent la pression sur la cicatrice. Cette mobilité aide également à améliorer la circulation sanguine utérine et à gérer la douleur naturellement.
- Absence de péridurale :
- Sans péridurale, la femme peut sentir pleinement ses contractions et travailler avec son corps de manière plus synchronisée. Cela favorise une meilleure poussée et une progression plus fluide du travail, minimisant les interventions médicales.
- Absence d’hormones de synthèse :
- Éviter l’ocytocine synthétique réduit les risques de contractions trop intenses ou fréquentes, qui peuvent augmenter la pression sur la cicatrice de césarienne et le risque de rupture utérine. Les contractions naturelles sont généralement plus douces et respectent le rythme physiologique du corps.
- Dilatation cervicale et effacement :
- La capacité naturelle du col de l’utérus à se dilater et à s’effacer efficacement est améliorée par les contractions naturelles et la liberté de mouvement, ce qui réduit la pression sur la cicatrice utérine.
- Position fœtale :
- Une position fœtale optimale (tête en bas et dos vers l’avant) est plus probable lorsque la femme est libre de bouger et de changer de position pendant le travail. Des exercices prénataux et des techniques de positionnement peuvent aider à encourager cette position favorable.
- Flux sanguin utérin :
- Un bon flux sanguin utérin est crucial pour la santé de l’utérus et du bébé pendant le travail. La mobilité et l’absence d’interventions médicales favorisent une meilleure oxygénation de l’utérus, ce qui aide à supporter les contractions et à récupérer plus rapidement après chaque contraction.
En résumé, choisir un accouchement physiologique, sans péridurale, sans hormones de synthèse, et en étant libre de ses mouvements, augmente considérablement les chances de réussite d’un AVAC en optimisant les conditions physiologiques naturelles du corps.
Comment bien se préparer à un AVAC ?
Pour bien préparer ton AVAC, tu dois comprendre la physiologie de la naissance et connaître tes droits afin de faire des choix éclairés.
Il est probable que ton gynécologue obstétricien te laisse entendre que la péridurale est obligatoire dans le cadre d’un AVAC. Cela est faux et contre-productif. Si ton souhait est de vivre un accouchement physiologique, alors tu dois défendre ce projet coûte que coûte. Le fait de respecter la physiologie en ne prenant pas la péridurale, et donc en n’ayant pas d’hormones de synthèse, en restant mobile, verticale, et connectée à ton bébé, est le meilleur moyen de vivre un accouchement sans complications.
Pour bien te préparer à ton AVAC, tu dois tout simplement bien te préparer à vivre un accouchement physiologique. C’est ce que je te propose à travers mes différentes plateformes : te donner accès à toutes les informations qui te permettront d’aller au bout de ton projet, qu’il soit après césarienne, que ce soit un premier bébé, ou que tu aies déjà connu des accouchements précédents par voie basse.
Avantages et risques de l’AVAC
Les avantages
L’accouchement vaginal après césarienne (AVAC) offre plusieurs avantages significatifs :
- Récupération plus rapide : Les femmes qui accouchent par voie basse récupèrent généralement plus rapidement qu’après une césarienne. Elles peuvent reprendre leurs activités quotidiennes plus tôt et éprouvent souvent moins de douleur post-opératoire.
- Moins de complications chirurgicales : Éviter une deuxième intervention chirurgicale réduit le risque de complications liées à la chirurgie, telles que les infections, les saignements excessifs et les réactions à l’anesthésie.
- Expérience d’accouchement positive : Pour certaines femmes, accoucher par voie basse peut offrir une expérience plus naturelle et satisfaisante. Elles peuvent être plus actives pendant le travail et participer davantage au processus de naissance.
- Impact positif sur les futures grossesses : Avoir un AVAC peut réduire le risque de complications dans les grossesses futures, telles que les problèmes de placenta ou la nécessité d’une nouvelle césarienne.
Les risques
Il n’y a pas réellement de risque à faire le choix d’un accouchement vaginal après césarienne. Certaines situations nécessitent toutefois ton attention :
- Insertion du placenta : En fonction de l’insertion du placenta, il peut être envisagé une nouvelle césarienne, si celui-ci est sur la cicatrice et risque donc de mal se décrocher au moment de l’accouchement.
- Placenta praevia : Si le placenta est sous la cicatrice et trop proche du col, on peut alors redouter un placenta praevia, ce qui est une très bonne indication à une césarienne programmée.
- Rupture utérine : Le risque augmente dans le cas d’utilisation d’hormones de synthèse, notamment les prostaglandines, qui multiplient par 16 le risque de rupture utérine et qui sont donc à proscrire absolument.
Conclusion
Accouchement vaginal ou césarienne, à toi de choisir
Quels que soient tes antécédents, une ou deux césariennes, des accouchements par voie basse avant, après, ou aucun, il n’y a pas de raison de te laisser imposer une nouvelle césarienne. Il sera toujours temps de faire une césarienne en cours de travail si cela s’avère nécessaire. Mais la meilleure manière d’éviter cette complication est de vivre un accouchement le plus physiologique possible. Donc, aucune raison de te laisser imposer une péridurale, ni une position en décubitus dorsal, et encore moins les hormones de synthèse. Toutes ces choses très banales et entrées dans les protocoles sont le début des complications. Alors, écoute-toi et invite l’équipe médicale à se souvenir de la loi Kouchner de 2002 : “Chaque acte médical doit être précédé du consentement libre et éclairé du patient.”
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